Sa Jeunesse et son parcours jusqu’à la Cité Saint Pierre de LENS

mardi 5 septembre 2023
par  Webmaster
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SA JEUNESSE et son PARCOURS

Césaire enfant, tout en fréquentant l’école du village, participe aux travaux e la ferme, mais aussi rejoint les autres gamins les jours de congé pour jouer dans les ruines du château seigneurial de Fouquiètres ou dans les roseaux du marais.

Plus tard, le curé de l’époque, l’abbé VITTOZ, lui donne des leçons de latin pour l’aider à poursuivre ses études ; il lui en gardera toujours une vénération affectueuse.

A l’âge de 12 ans, il entre au Petit Séminaire d’ARRAS, où il fait ses « Humanités ». Il fait sa « Philo » à l’Institution St Joseph d’Arras. Puis c’est le Séminaire et l’Ordination Sacerdotale le 17 Décembre 1904, des mains de Mgr WILLIEZ, évêque d’Arras, Boulogne et St Omer, dans la cathédrale d’Arras.

Il célèbre sa Messe de Prémices le mardi 20 Décembre 1904 dans l’église de Fouquières : de nombreux prêtres, dont l’Abbé VITTOZ, participent à cette cérémonie à laquelle assistent, en foule, les habitants de Fouquières et des localités voisines. C’est une grande fête à l’issue de laquelle l’ Abbé VITTOZ lui adresse son souhait « AD MULTOS ANNOS ».

Il ne pensait pas être si bien exaucé !

Le jeune abbé est d’abord professeur à l’ Institution St Joseph à Arras jusqu’en 1910. Il met à profit cette période pour consulter les Archives du Diocèse et du Département et faire ses recherches sur Fouquières et bien d’autres sujets. Bien lui en a pris, puisque ces furent très endommagés en Juillet 1915 par des bombardements allemands.

Le 1er Juillet 1910, il est nommé vicaire à AIRE SUR LA LYS, où il restera jusqu’en 1920. La guerre interrompt sa mission. Il est mobilisé dans le service sanitaire, mais est fait prisonnier en Mai 1918 à MONT NOTRE DAME dans l’Aisne, puis emmené à LANGENSALSA en Thuringe, puis à THORGAU SUR L’ELBE. Après cette pénible captivité, il retourne en 1919 à AIRE.

Le 24 Septembre 1920, il est envoyé dans le coeur de la région minière à LENS, curé de la Cité SAINT PIERRE, où il exercera sont activité pastorale jusqu’en 1949.

LENS : LA CITE SAINT PIERRE

Cette Cité se trouve à flanc de coteau dans le faubourg Nord-Ouest de LENS. Son église a des allures de cathédrale ! Malheureusement à la fin de l’exploitation charbonnière, elle a été rasée : affaissements miniers, entretien trop coûteux, désaffection ? Il n’en reste qu’une pelouse...

L’Abbé Carton marquera d’une empreinte profonde ses paroissiens, pour la plupart mineurs, on en trouve des témoignages dans les visites qu’ils lui rendront après son départ et aussi dans le livre d’Augustin VISEUX.

Il rend visite à chaque famille, ne craignant pas d’éventuelles rebuffades. Il quitte rarement son Ministère. Il y est attentif à la jeunesse pour laquelle il organise des manifestations : il ne faut pas s’étonner, dès lors qu’il soit resté jeune d’esprit.

Sa générosité toujours discrète ne sera jamais prise en défaut. Pendant les bombardements de 1940-1944, il apporte secours aux blessés et se rend au « chevet » des mourants.

La cité St Pierre avait été désignée comme « Cité modèle ».

Trois ans après son Jubilé de 25ans de prêtrise, il est nommé, en 1932, Bénéficier de 1ère Classe. Dans son coquet presbytère, il reçoit les paroissiens et tient des réunions. Il aime aussi accueillir sa famille (Je me souviens qu’aux repas du Nouvel An, il remontait chaque fois « sa dernière » bouteille de CORTON...)

Lorsque nous allions à Lens, nous assistions à la messe. Ses homélies savaient retenir l’attention des fidèles mais les gamins que nous étions ne pouvaient s’empêcher de rire des intonations qu’il prenait, franchissant allégrement toutes les octaves...

Son activité pastorale ne l’empêche pas de continuer à s’intéresser à l’histoire locale et à la vie de son « village » natal pour lequel il a une grande affection. C’est ainsi qu’il a été le parrain de la cloche de la nouvelle église de Fouquières, rebâtie après la destruction de 14-18. L’ancienne cloche avait été volée par les Allemands. La nouvelle prénommée ALICE-ADRIENNE-ANDRE a été baptisée le 28 mars 1932 par Mgr DUTOIT, évêque d’Arras, la marraine étant Alice DESRUELLES.

Cependant, au fil des ans, la tâche devient lourde. Sur l’insistance de ses frères, il se résigne à accepter un ministère moins fatiguant, à ETRUN, petit village près d’Arras. Mais son tempérament actif ne peut se satifsaire d’une telle villégiature, trop paisible pour lui, malgré l’accueil reçu. Il obtient un poste plus important à BLANGY SUR TERNOISE, le 2 Mars 1950.


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